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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/138

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discours de M. tourdes.

chancellier Le Tellier avait dit, à propos d’une difficulté semblable : « Il faut ôter l’article 1er, qui exclut les religionnaires d’être reçus aux degrés, cela n’ayant pas été fait ailleurs. Il était mieux de n’en pas parler du tout. » Les autorités du département consultées, au mois de juin 1793, déclarèrent que le diplôme devait être délivré. Cette pièce est restée aux archives, datée de 1793, avec le nom du récipiendaire, et elle nous donne la formule des diplômes du temps.

Un dernier concours a lieu en 1771. Sollicitée plus tard (le 26 juin 1791) d’appuyer la demande d’un docteur qui voulait être nommé directement professeur, la Faculté répond « que la grâce qu’il demande est opposée à la justice et au bien public. »

La suppression des Universités. — On pressentait les grands changements qui allaient être introduits dans les institutions médicales ; de graves abus devaient être réformés. À la fin du xviiie siècle, la France possédait 18 Facultés de médecine et 15 colléges de médecins ; sur ces 18 Facultés, 9 seulement recevaient un certain nombre de docteurs : Paris, Montpellier, Strasbourg, Toulouse, etc. ; Nancy est placé parmi les écoles qui conservaient encore une certaine activité. Les règlements variaient suivant les écoles ; les conditions d’admission étaient inégales. Le 12 septembre 1790, l’Assemblée nationale nomme un comité de salubrité chargé de réunir des renseignements sur l’état des écoles, et