Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 1.djvu/125

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
cix
de m. l’évêque.

à se cacher de nouveau, jusqu’à ce que son mérite bien connu lui eût fait obtenir la place d’examinateur de l’École Polytechnique, place qu’il quitta cinq ans après pour s’en tenir à celle d’examinateur de la marine, à laquelle il avait été nommé en 1786. C’est alors qu’ayant fixé son domicile à Paris, il put prétendre à devenir membre de l’Institut. Présenté en 1799 pour la place de géométrie, vacante par la mort de Borda, il ne s’en fallut que de bien peu qu’il ne partageât les voix avec un géomètre célèbre. Présenté une autre fois pour une place d’astronome, il ne céda qu’à un ancien membre de l’Académie des Sciences. Enfin, ne trouvant plus de concurrent qui eût à lui opposer des titres plus anciennement reconnus, il se vit, en 1801, nommé pour remplacer le géomètre Cousin dans la section de physique générale. Il eût pu de même prétendre à une place de navigation, si elles n’eussent alors été remplies d’une manière si brillante par les Bougainville et les Fleurieu. Nommé commissaire avec eux, toutes les fois que la Classe avait à prononcer sur quelque objet relatif à la marine, c’est dans ces sujets sur-tout qu’il sut se rendre utile à l’Institut par des rapports lumineux, toujours adoptés par la Classe, qui les a fait imprimer dans le recueil de ses Mémoires. Le ministre de la marine lui témoigna la même confiance, et le chargea d’extraire et de traduire la description nautique des côtes orientales de la Grande-Bretagne, des côtes de Hollande, de Jutland et de Norwège, publiée en 1803 par le dépôt général de la marine. Cet ouvrage, qui ne doit être qu’une énumération des caps, des baies, des rades, des écueils et des phares, du brassiage et de la qualité des fonds, est du nombre de ceux dans la composition desquels on ne peut être soutenu que par le désir d’être utile. Moins faits pour être lus que consultés au beso1n, le principal mérite qu’ils puissent avoir est la clarté et l’exactitude. Ils doivent être rédigés dans le langage nautique ; tout ornement leur serait étranger et