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histoire de l’académie,

ouvrages pleins d’intérêt pour la connaissance des peuples et de la nature, et propres à faire un grand honneur à la France, dont ces savans voyageurs tenaient leur mission. L’Académie a exprimé le vœu qu’il leur soit donné les moyens de terminer leurs entreprises par la prompte publication de leurs résultats.

On attend aussi d’heureux fruits de l’expédition commandée par M. le capitaine Duperré, lequel a pris dans M. Durville un second déjà éprouvé par les belles et utiles recherches qu’il a faites dans la mer Noire et dans l’Archipel, et vient d’envoyer, de sa première relâche, des observations et des dessins qui annoncent tout ce qu’il fera par la suite.

M. de Latreille a donné un mémoire sur les habitudes de cette araignée d’Amérique à qui sa grosseur permet de s’attaquer aux petits oiseaux et qui porte par cette raison le nom d’araignée aviculaire.

M. Daudebart de Férussac, qui s’occupe sans relâche de son grand ouvrage sur les mollusques de terre et d’eau douce, l’a continué jusqu’à la dix-neuvième livraison.

Il a donné une nouvelle description des genres et des espèces qui composent la famille des limaces : il l’a portée jusqu’à onze genres, dont plusieurs, décrits par lui pour la première fois, se font remarquer par une organisation singulière ; tels sont les vaginules, qui remplacent au Brésil et aux Antilles nos limaces de l’Europe.

Il a commencé à donner les coquilles d’eau douce qui se trouvent à l’état fossile, afin d’offrir une détermination précise de ces espèces si importantes pour la géologie.

Il a fait une comparaison des espèces vivantes et fossiles du genre peu connu de coquilles d’eau douce qu’il a appelées mélanopsides, et dont il a décrit onze espèces ; et il a cherché à prouver que les espèces de ce genre et de plusieurs