leux ; lequel, décomposé par le feu, donne de l’hydrogène non saturé de carbone, un dépôt de carbone, et beaucoup de gaz muriatique, c’est-à-dire, d’après la théorie nouvelle, de gaz hydro-chlorique ; le chlore entre donc en substance dans le liquide huileux. Mais y est-il comme chlore, et uni directement à l’hydrogène surcarboné ? ou bien s’y trouve-t-il uni à l’hydrogène, et comme acide hydro-chlorique, ou, autrement, muriatique ? C’est à la première de ces conclusions que les auteurs sont conduits, par des inductions tirées de la pesanteur spécifique des composans, et du composé, tandis que l’éther muriatique, qui a de nombreux rapports avec ce liquide huileux, leur paraît au contraire formé de l’union du gaz hydro-chlorique avec l’hydrogène carboné.
M. Chevreul continue toujours de travailler, avec le même zèle, à son Histoire chimique des corps gras. Nous avons dit d’après lui, dans le temps, comment la graisse de porc se compose de deux principes : l’un plus consistant, l’autre plus liquide ; comment l’action des alcalis en altère la combinaison, en sépare un principe nouveau analogue au corps doux de Scheele, et y occasionne la formation de deux autres principes de nature acide, avec lesquels l’alcali se combine pour former le savon ; nous avons exposé l’affinité diverse des alcalis et des terres avec ces deux acides, et les capacités de saturation de ces derniers ; enfin nous avons rendu compte de l’examen comparatif fait par M. Chevreul, de divers corps plus ou moins analogues à la graisse : tels que le calcul biliaire ; le spermacéti, l’adipocire des cadavres, et des différences essentielles qui les caractérisent. Dans un Mémoire présenté à l’Académie cette année, ce laborieux chimiste a commencé à rechercher les causes auxquelles sont dues les consistances, les odeurs et les couleurs particulières à quelques huiles et à quelques graisses ; et il s’est occupé des graisses d’homme, de bœuf, de mouton, de jaguar et d’oie. Les variétés