de les nourrir toutes deux. C’est une espèce de tubercule qui se fixe au-dessus de la racine de l’orobanche rameuse que l’on sait être la parasite du chanvre. Ce tubercule présente des caractères qui le rapprochent des truffes et des sclérotium, mais avec des différences qui le constituent genre nouveau et intermédiaire. Se proposant de répéter ses observations l’année prochaine sur cette plante très-remarquable, M. de Beauvois a remis à cette époque à lui assigner un nom, après avoir mieux reconnu sa manière de croître et tous les détails de son organisation.
On sait que les plantes de la famille des dipsacées, telles que les scabieuses, sont assez voisines des composées par plusieurs des caractères de leurs fleurs et de leurs fruits ; la marque la plus apparente qui les en distingue, est que les anthères sont entièrement libres. Les botanistes ont découvert quelques plantes à fleurs également formées de plusieurs fleurs plus petites, dont les anthères sont réunies par leur partie inférieure seulement. On doutait de la ’place qu’il fallait leur donner : M. Henri de Cassini, qui les a examinées à la suite de son grand travail sur la famille des sytianthérées ou composées, dont nous avons eu plusieurs fois occasion de parler, a trouvé qu’elles diffèrent des synanthérées parce que leurs anthères n’ont point d’appendices au sommet ; parce que leur style et leur stigmate ont une autre conformation ; parce que la graine est suspendue au sommet de la cavité de l’ovaire, et contient un albumen épais et charnu. Elles différent des dipsacées par les anthères réunies inférieurement, par leurs feuilles alternes : mais la plupart de leurs autres caractères leur sont communs avec ces deux familles. En conséquence, M. de Cassini croit qu’on peut en faire une famille distincte qui servira de lien aux deux autres, et qu’il désigne par le nom de boopidées. Elle comprendra les genres calycera de cavanilles, boopis et lacicarpha de M. de Jussieu.
Nous avons annoncé, l’année dernière, l’opinion de M. de