indépendante de la configuration des planètes ; et la libration des trois premiers satellites de Jupiter, dont la théorie est également due à l’auteur de la mécanique céleste, offre un exemple de ce second cas. À la vérité, le coëfficient de la libration est arbitraire, et les recherches de M. Delambre sur ce sujet, ont prouvé qu’il doit être insensible ; mais cela n’empêche pas que la libration n’existe, réellement pour la théorie, et qu’on ne doive la considérer comme une inégalité de l’espèce dont nous parlons, qui affecte les moyens mouvemens des trois satellites.
(1) Je considère un systême de points matériels, liés entre eux d’une manière quelconque, et sollicités par des forces qui proviennent, soit de leur action mutuelle, soit de causes étrangères au système ; je suppose seulement que la somme des forces motrices de tous ces points, multipliées chacune par l’élément de sa direction, forme une différentielle exacte par rapport aux coordonnées des mobiles, et je désigne par l’intégrale de cette différentielle, laquelle intégrale sera une fonction donnée de ces coordonnées, qui pourra, en outre, contenir le temps explicitement. Soit la masse d’un des mobiles ; ses trois coordonnées orthogonales ; etc., les équations de condition qui expriment la liaison des points du systême que l’on considère ; le temps dont la différentielle première sera sup- .