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iv
histoire de l’académie,

ligne mathématique, qu’il devait bien plutôt être traité comme un petit cylindre dont le centre était plus élevé que la ligne de contact, en sorte que le rayon de ce cylindre aurait dû s’ajouter à la longueur mesurée. La question méritait d’être examinée, et, si l’on ne pouvait se flatter de déterminer exactement le rayon de ce cylindre et la correction qu’il nécessiterait, on pouvait du moins estimer à-peu-près cette correction, et connaître les limites de l’erreur qu’on avait à craindre. C’est ce que M. le comte Laplace vient de soumettre à un calcul dont le résultat a dû le surprendre lui-même, puisqu’il a trouvé que ce rayon, quel qu’il puisse être, doit se retrancher, et non s’ajouter à la longueur mesurée ; mais cette longueur est environ quatre fois celle du pendule, et cela suffit peut-être pour légitimer la supposition de Borda, mais c’est en même temps un avertissement utile à tous les savans qui se proposeront de répéter l’expérience avec des pendules beaucoup moins longs.

Outre ces Notes diverses, qui toutes sont des applications heureuses des principes généraux qu’il a posés dans sa Mécanique Céleste, M. le comte Laplace a fait des supplémens et des augmentations utiles à sa Théorie Analytique des Probabilités, et à l’Essai Philosophique, sur le même sujet, dont la troisième édition a paru il y a quelques mois.

L’auteur termine cet ouvrage par cette réflexion, qu’il n’est point de science plus digne de nos méditations, et qu’il soit plus utile de faire entrer dans le système de l’instruction publique. Cette vue philosophique a été saisie par M. Lacroix, qui d’ailleurs avait pu la trouver dans les écrits d’un géomètre célèbre qui s’est, à plusieurs reprises, exercé sur ce sujet difficile autant qu’intéressant, et elle a donné naissance à l’ouvrage suivant qui complétera le Cours de Mathématiques du même auteur.

Traité Élémentaire du Calcul des Probabilités, par S. F. Lacroix, Paris, madame veuve Courcier, 1816. Quand le génie a créé une