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MÉMOIRE

éprouve tous les mauvais effets que je viens de signaler. Le troisième inconvénient, c’est que cette méthode est plus coûteuse que les autres ; et le quatrième enfin, c’est que le repiquage exige un temps pluvieux, ce qui ne se rencontre pas souvent, ou un arrosement artificiel, ce qui n’est pas possible dans toutes les localités.

Cependant un repiquage partiel est très-souvent indispensable, car il arrive quelquefois que les betteraves lèvent mal et inégalement, et il est alors avantageux de remplir les vides. Il est donc prudent d’avoir en réserve un semis de betterave pour pouvoir remplacer celles qui manquent.

4o La quatrième méthode de semer les betteraves consiste à les semer comme le blé ou à la volée ; on recouvre ensuite à la herse. Cette méthode, la plus simple de toutes, est celle à laquelle je donne la préférence : à la vérité, on emploie beaucoup plus de graine que par les autres procédés ; il en faut environ trois kilogrammes au lieu d’un et demi par demi-hectare ; mais cette considération n’a presque plus de valeur depuis que le prix de la graine est descendu à un taux raisonnable, et les avantages qu’on en retire sont immenses : 1o En employant cette quantité de graine, on est à-peu-près sûr que tout le sol sera couvert. 2o Dès que la plante est bien levée, on enlève, par un premier sarclage, toutes les betteraves inutiles, et on ne conserve que les pieds les plus vigoureux, de sorte que, quelle que soit la saison, on est toujours sûr d’avoir une bonne récolte.


ART. V.


Des soins qu’exige la betterave pendant la végétation.


Il n’est peut-être pas de plante qui souffre plus du voisi-