çoit qu’elles s’échauffent, qu’elles pourrissent ou qu’elles germent, il convient de démonter le tas, d’enlever celles qui commencent à germer ou à se pourrir, de même que celles qui pourraient être gelées pour les travailler de suite, et de rétablir ensuite la couche.
L’extraction du sucre de la betterave donne lieu à une suite d’opérations que nous allons décrire successivement. Depuis quatre ans qu’on travaille la betterave en France, on a successivement employé beaucoup de procédés, et l’on a apporté de grandes modifications dans chacune des opérations ; je les ai tous vérifiés, je les ai tous comparés, et je me bornerai à décrire celui qui constamment m’a présenté les meilleurs résultats.
Les betteraves qu’on transporte des champs sont plus ou moins chargées de terre, leur surface est plus ou moins couverte de radicules ; et, avant de les travailler, il faut les débarrasser de tous ces objets, et couper le collet qui ne contient pas sensiblement de sucre. Dans quelques fabriques, on enlève la terre par des lavages, et on coupe les radicules et le collet avec des couteaux ; mais le lavage est long et dispendieux ; il exige une grande quantité d’eau, et l’opération est difficile pendant les froids rigoureux de l’hiver[1].
- ↑ Pour procéder économiquement au lavage des betteraves, on en