Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 1.djvu/74

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montagne Pelée est la plus accessible de tous les grands reliefs de l’île, qu’il n’y a aucune culture sur les pitons du Carbet, dont les versans ont de et de déclivité, et dont les pieds sont entourés de forêts de l’accès le plus difficile. Les sources dont parle Raynal sont des rivières qui ont plusieurs lieues de cours ; elles ne sortent pas de la montagne Pelée, mais descendent en bien plus grand nombre du Carbet. Nous passons sous silence d’autres erreurs réfutées par M. de Jonnès, pour arriver aux résultats de ses propres observations.

« L’île a été formée de toutes pièces par les volcans, et, à l’exception de quelques substances de formation secondaire, toute la lithologie de la Martinique se compose de laves porphyritiques et cornéennes, de pierres-ponces et de basaltes homogènes. »

Par des nivellemens et des observations barométriques, l’auteur a déterminé les points culminans et les principaux centres d’éruptions volcaniques ; il a fait la reconnaissance détaillée de l’aire de chacun de ces anciens foyers ; il a trouvé les limites de leur circonscription et l’étendue de leur périmètre. Il a observé soigneusement le cours des eaux ; il cherche dans l’examen géologique des lieux, les circonstances de la formation des ports et du littoral, et les escarpemens des rivages ; et, remontant jusqu’aux pitons, il a escaladé les grandes pyramides de laves porphyritiques ; pour ses recherches, il fut obligé de dresser levés, et plus de profils, offrant la coupe orthographique de chaque système de volcans. Il a comparé des milliers de specimens lithologiques.

L’auteur a consigné dans un ouvrage inédit les détails de l’exploration géologique dont on vient de voir les principaux résultats. Un nouveau voyage, qu’il est sur le point d’entreprendre, lui permettra d’y faire plusieurs additions importantes. Il compte y réunir l’ensemble des hauteurs barométriques rec-