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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/111

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Le second, le 24 juillet, à 5 heures 45 minutes après midi : ces deux secousses ont été très-fortes.

Le troisième, le dimanche 5 août, à 10h 30’ du matin.

Le quatrième, le 25 septembre, à 5h 30’ du matin.

Le cinquième, le 27 du même mois, à 4h 3o’ du matin.

Le sixième, le 2 octobre, à 4h après midi.

Le septième, le 3o novembre, à 2h 45’ du matin.

Le huitième, le 1er décembre, à 10h du matin.

Le neuvième, le même jour, à 5h 15′ après midi.

Et enfin le dixième, le 8 décembre, à 5h 20’ du matin.

La plupart de ces tremblements de terre n’ont été que des mouvements ondulatoires et lents dont il n’est résulté aucun événement fâcheux ; mais celui du 30 novembre, avant le jour, a été singulièrement violent et prolongé : la moindre estimation de sa durée la porte à secondes, et l’on assure qu’on n’en a point éprouvé d’aussi fort et d’aussi long depuis près d’un siècle. Il n’a fait cependant qu’ébranler et lézarder quelques édifices, et les accidents qui ont eu lieu doivent être attribués seulement à l’effroi qu’il a causé, et qui a fait abandonner les maisons avec trop de précipitation. Des lettres de la Guadeloupe out fait connaître que ce tremblement de terre s’est étendu à la Grande-Terre, l’une des deux îles de cette colonie, située à environ lieues au nord-ouest de la Martinique ; il s’y est fait sentir avec une violence non moins grande, mais quelques minutes plus tard qu’au Fort-Royal. La Martinique est de formation volcanique, tandis que la Grande-Terre de la Guadeloupe est de formation calcaire.

L’opinion commune aux Antilles, que ces commotions du sol sont des phénomènes liés par leurs causes à l’état de l’at-