ployées ; et c’est, en effet, les rendre plus simples et les perfectionner, que de les ramener autant qu’il est possible à l’uniformité. Dans le cas du mouvement des planètes autour du soleil, la petitesse des excentricités et des inclinaisons de leurs orbites permet de développer la fonction perturbatrice en une série de sinus des multiples de leurs moyens mouvements. Or, on peut donner une forme semblable à cette fonction relative au mouvement de rotation de la terre, en observant que la terre tourne à très-peu près autour d’un de ses axes principaux, et considérant l’amplitude des oscillations des pôles de rotation à sa surface comme une très petite constante arbitraire dont on aura à déterminer les variations dues aux forces perturbatrices. Cela étant, si l’on compare les six éléments arbitraires du mouvement de la terre autour de son centre de gravité aux six éléments du mouvement elliptique, on aura d’une part cette amplitude et la longitude géographique de l’axe de rotation à une époque déterminée, qui répondront à l’excentricité de l’orbite et à la longitude du périhélie ; ensuite l’inclinaison de l’équateur et la longitude de son nœud sur l’écliptique, quantités analogues à l’inclinaison et à la longitude du nœud de l’orbite ; enfin la vitesse angulaire de rotation et la longitude géographique à l’origine du temps, d’une droite tracée dans le plan de l’équateur, qui remplaceront le moyen mouvement ou le grand axe dont il se déduit, et ce qu’on appelle dans la théorie des planètes la longitude moyenne de l’époque. C’est sous ce point de vue que l’auteur envisage la question qui est l’objet de ses nouvelles recherches.
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