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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/132

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blables à ceux qui composent la partie supérieure des mêmes terrains.

Il essaie de faire une application de cette théorie à nos couches des environs de Paris, et après en avoir représenté la position relative au moyen de deux coupes transversales où l’on prend une idée assez nette des alternats, des mélanges et des enchevêtrements des divers dépôts, il tâche d’établir que les couches marines de la craie, du calcaire grossier, des marnes et des grès supérieurs, ont pu être formées dans le même bassin et sous les mêmes eaux que l’argile plastique, le calcaire siliceux, et le gypse lui-même, qui ne renferment essentiellement que des débris d’animaux et de végétaux terrestres et fluviatiles.

À une première époque, selon M. Prevost, une mer profonde et paisible a déposé les deux variétés de craie, qui constituent le fond et les bords du vaste bassin dont il s’agit.

À une seconde époque, ce bassin, par l’abaissement progressif de l’Océan, est devenu un golfe où les affluents des rivières ont formé des brèches crayeuses et des argiles plastiques, bientôt recouvertes par les dépouilles marines du premier calcaire grossier.

Il est arrivé une troisième époque où ces dépôts ont été interrompus par une commotion qui en a brisé et déplacé les couches : le bassin est devenu un lac salé traversé par des cours d’eaux volumineux, venant alternativement de la mer et des continents, et qui ont produit les mélanges et les enchevêtrements du calcaire grossier, du calcaire siliceux et du gypse.

Une quatrième époque a amené dans ce lac l’irruption d’une grande quantité d’eau douce, chargée d’argiles et de