propre du globe, les motifs que l’on peut avoir d’admettre l’existence d’un feu central, sont au nombre des éléments qui doivent conduire à la solution de cette question ; et sous ce rapport la géologie doit y prendre un grand intérêt. M. Cordier s’en est occupé, et a communiqué, à ce sujet, à l’Académie, un Mémoire étendu.
Cette supposition du feu central, soutenue par Descartes, par Leibnitz, par Buffon, avait été fort ébranlée par les observations de Saussure, et par les théories de Pallas et de Werner. Mais la certitude acquise depuis quelque temps, que les agents volcaniques résident sous les terrains primordiaux, l’identité des laves dans toutes les parties de la terre, la facilité avec laquelle certains minéraux se cristallisent par l’action du feu, la chaleur des sources, une certaine augmentation de température dans les grandes profondeurs, ont commencé à lui rendre du crédit. De grands mathématiciens ne l’ont point trouvée en contradiction avec leurs calculs. Il s’agit de lui donner l’appui d’expériences précises et concluantes. M. Cordier a rassemblé les résultats de celles que d’habiles physiciens ont faites, et qui sont au nombre de plus de trois cents, et ont eu lieu dans quarante mines différentes. L’auteur lui-même en a fait dans trois mines de houille fort éloignées les unes des autres.
Après avoir analysé avec soin les différentes causes de perturbation qui résultent de la pénétration de l’air extérieur, de sa circulation dans la mine, de l’introduction des eaux qui y pénètrent, enfin de la présence des hommes et des lumières qu’ils emploient, causes dont l’effet s’étend jusqu’au fond des excavations les plus éloignées, il a toujours trouvé la preuve d’un accroissement rapide de