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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/138

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ses prédécesseurs, c’est que les produits volcaniques sont souvent en mélange intime avec le calcaire d’eau douce, et que ce calcaire a éprouvé de grands dérangements dans leur voisinage : d’où il conclut que tantôt les matières volcaniques arrivaient de l’intérieur de la terre avec assez de force pour saisir des masses de calcaire d’eau douce, et que tantôt elles n’ont pu que soulever la grande assise de calcaire, et s’étendre par-dessous. Il promet de développer cette opinion dans une édition nouvelle qu’il donnera bientôt de ses observations sur les volcans éteints du midi de la France.

PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE ET BOTANIQUE.

M. Dutrochet a confirmé ses recherches sur cette force qui, selon lui, est le principal agent de la vie, et qu’il dérive de l’électricité. On a vu, par nos analyses précédentes, que lorsque deux liquides de densité ou de nature chimique différente sont séparés par une cloison mince et perméable, il s’établit au travers de cette cloison deux courants dirigés en sens inverse, et inégaux en force. Il en résulte que la masse liquide s’accumule de plus en plus dans la partie vers laquelle est dirigé le courant le plus fort. Ces deux courants existent dans les organes creux qui composent les tissus organiques, et c’est là que M. Dutrochet les a désignés sous les noms d’endosmose pour le courant d’introduction, et d’exosmose pour le courant d’expulsion. Ses expériences lui ont prouvé que ce phénomène n’est pas produit exclusivement par les membranes organiques. Les plaques poreuses inorganiques, très-minces, le produisent également ; mais une