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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/169

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les autres espèces, que l’on croit nécessaire de le constater par de nouvelles observations.

M. Bosc a découvert, dans les étangs des environs de Paris, une production vivante semblable à une légère croûte verdâtre qui se contracte quand on la touche, et qui, vue au microscope, paraît composée de petits tubes anguleux, dans chacun desquels on observe un animal à tentacules nombreux et courts, un peu disposés en entonnoir. Cette production ressemblant, à quelques égards, à ces polypiers marins que l’on a nommés alcyons, a été rangée dans leur genre par Bruguière, et décrite par lui sous le nom d’alcyon fluviatile ; et depuis lors, M. de Lamarck en a fait un genre distinct, qu’il appelle alcyonelle, mais qu’il laisse auprès des alcyons.

MM. Raspail et Robineau-Desvoidy ont fait nouvellement une étude particulière de l’alcyonelle, et ils assurent avoir constaté que ses tubes ne sont pas ouverts ; que chacun d’eux est occupé par une sorte de sac rempli de petits corps ovales, comprimés, entourés d’un bourrelet, dont l’écorce est dure et cornée, et l’intérieur cellulaire et élastique, rempli de myriades de granules qui se répandent sur le porte-objet du microscope comme par explosion. Les auteurs considèrent ces petits corps comme des gemmes, et le sac qui les contient comme un ovaire. Les gemmes se développent successivement, et lorsque l’ovaire en est rempli, sa membrane se déchire pour les laisser sortir : c’est alors que l’alcyonelle paraît composée de tubes.

Quant aux animaux que l’on y a observés, y a observés, MM. Raspail et Robineau les croient des parasites qui sont venus se loger