Le Gouvernement ayant résolu de soumettre les machines à vapeur à des épreuves préalables, et d’assujettir leur emploi à certaines mesures de sûreté, consulta l’Académie des sciences sur les moyens qui, sans entraver le développement de l’industrie ou les opérations du commerce, seraient les plus propres à prévenir les accidents funestes que peut occasionner l’explosion des chaudières.
Cette importante question fut examinée par une commission spéciale, dont le rapport, discuté et approuvé par l’Academie, fut adressé à son Excellence le ministre de l’Intérieur.
Quelques mois après[1], parut une ordonnance royale qui rendit obligatoires les mesures proposées par l’Académie ; c’est-à-dire, l’essai préalable de la résistance des chaudières destinées à supporter un effort intérieur de plus de deux atmosphères ; l’application d’une soupape grillée, chargée d’un poids convenablement déterminé et qui ne puisse pas
- ↑ Le 29 octobre 1823. Bulletin des Lois, no 637.