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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/432

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térieur trois voûtes percées dans leur centre ; disposition qui permettait de prendre des points d’appui plus fermes pour l’établissement de la charpente. Le collége n’ayant point encore employé ce local pour son usage, nous en fîmes la demande au proviseur et à la direction des bâtiments civils, et, après avoir rempli les formalités requises, nous obtînmes l’autorisation d’y installer nos appareils.

Au milieu de la tour s’élevait verticalement un arbre assez bien dressé sur sa face antérieure, composé de trois morceaux de sapin de cent. d’équarrissage, assemblés à trait de Jupiter, et solidement fixés par des liens de fer aux voûtes et à la charpente qui supportait anciennement les cloches. Par ces attaches multipliées, on évitait les flexions qui auraient pu rompre la colonne de verre qui devait y être appliquée. Celle-ci se composait de tubes de cristal, de mètres de longueur, millimètres de diamètre, et autant d’épaisseur, fabriqués exprès dans la verrerie de Choisi. MM. Thibeaudeau et Bontemps, directeurs de cette usine, d’une si grande utilité pour les arts, par sa proximité de la capitale, se sont prêtés, avec une complaisance que nous ne saurions trop louer, à tous les essais que nous avons dû tenter, afin d’obtenir les qualités de verre les plus convenables, soit pour rendre les tubes capables d’une résistance suffisante, soit pour que, nonobstant leur grande épaisseur, ils pussent supporter, sans se briser spontanément, les variations de température de l’atmosphère. Ce qu’il y avait de plus embarrassant, dans l’établissement de cette longue colonne, c’était le moyen de décharger les tubes inférieurs du poids