ployer, pour jauger les tubes, on doit s’attendre à ce que les observations ne soient pas toutes affectées de la même erreur : or, nous nous sommes assurés que les termes qui s’accordent le mieux avec le calcul, sont précisément ceux qui s’écartent le moins des points de la graduation fixés par des mesures directes, et pour lesquels la supposition d’une forme exactement cylindrique dans une certaine longueur du tube ne peut exercer qu’une très-légère influence.
On aurait pu facilement adapter au manomètre un appareil propre à mesurer l’augmentation de capacité occasionnée dans le tube à air par la pression qu’il supportait intérieurement ; mais ayant constaté que le tube tout entier ne subissait pas un allongement sensible sur la division des règles qui servaient à mesurer le volume, lors même que la pression atteignait son maximum, nous en avons conclu que la correction relative à cet effet devait être tout-à-fait inappréciable.
On peut donc regarder la loi de compression de l’air atmosphérique comme étant vérifiée directement jusqu’à atmosphères ; et l’on pourrait, sans doute, en étendre l’application beaucoup au-dessus de cette limite sans erreur notable. Bien qu’il soit très-probable que les autres gaz permanents obéissent à la même loi, notre intention était de profiter du même appareil pour soumettre à l’observation deux ou trois autres espèces de fluides ; mais nous devions, avant tout, compléter les recherches attendues par le Gouvernement, et lorsque celles-ci furent terminées, nous ne pûmes obtenir, de l’administration des bâtiments civils, la jouissance du local où notre appareil de compression était établi. Cette circonstance est d’autant