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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/468

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En résumé, l’Académie peut voir qu’il résulte des expériences que nous avons faites, M. Arago et moi, 1o la vérification de la loi de Mariotte jusqu’à atmosphères ; 2o une table des températures correspondant aux tensions de la vapeur qui n’excèdent pas atmosphères. C’est cette table que l’administration réclamait pour l’exécution de l’ordonnance précédemment citée.

Ces recherches toujours pénibles et souvent dangereuses, auraient demandé plusieurs années de travaux assidus. Les interruptions que d’autres devoirs et des circonstances indépendantes de notre volonté nous ont forcés d’y mettre, en ont encore prolongé la durée. On ne pourrait, sans injustice, attribuer ce retard à notre négligence. Les personnes habituées aux grandes expériences de physique peuvent seules apprécier l’énormité de la tâche qui nous était imposée, à laquelle on ne trouverait rien de comparable dans nos archives, et qui a nécessité de notre part un dévouement que l’Académie n’aurait peut-être pas le droit d’exiger de chacun de ses membres. Toutefois, nous ne regretterons point le temps que nous y avons consacré, si l’Académie juge que nous avons rempli dignement la mission qu’elle nous avait confiée, et si, tout en répondant aux vœux du Gouvernement, les résultats que nous présentons sont considérés par les physiciens comme une acquisition utile à la science.

La Commission, ayant pris connaissance de ce travail, a l’honneur de proposer à l’Académie d’adresser à Son Excellence le Ministre de l’Intérieur, la présente relation des recherches entreprises d’après son invitation.

Fait à l’Institut, le 30 novembre 1829.
Baron de PRONY, ARAGO, GIRARD, DULONG rapporteur.