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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/492

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MÉMOIRE
sur
LES SULFURES, IODURES, BROMURES, ETC., MÉTALLIQUES.
Par M. BECQUEREL.
Lu à l’Académie royale des Sciences, le 26 octobre 1829.

Lobservateur qui cherche à se rendre compte de quelle manière ont pu s’opérer la production et la cristallisation de la plupart des substances que renferment les filons et quelques-unes des formations dont se compose la couche superficielle de notre globe, reconnaît aisément que l’une et l’autre ont dû s’effectuer au moment où les masses se trouvaient dans un état pâteux, favorable à l’accroissement des cristaux, puisque les molécules ne pouvaient arriver que lentement vers les premiers rudiments de cristaux formés.

L’inspection seule des nombreuses géodes de quartz et de chaux carbonatée fermées de toutes parts, et renfermant dans leur intérieur des cristaux de diverses substances, dont les formes ont subi une dépression semblable à celle qui aurait eu lieu si elles avaient été comprimées par le poids des masses environnantes, porte à croire que des infiltrations