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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/494

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lois de la cristallisation, ou bien proviennent-elles de la décomposition lente de certaines combinaisons peu solubles, dans lesquelles elles entraient comme parties constituantes ? Les résultats consignés dans ce Mémoire contribueront, je crois, à jeter quelque jour sur cette question. Avant de les exposer, il est nécessaire d’indiquer les moyens de les obtenir : il suffit pour cela de faire quelques modifications aux appareils que j’ai déjà fait connaître. Soient (fig. 5) deux petits tubes ouverts, chacun par les deux bouts, et remplis dans leur partie inférieure, jusqu'en et d'argile très-fine, légèrement humectée d'un liquide conducteur de l'électricité ; dans leur partie supérieure, on verse jusqu'en et les liquides dont la réaction l'un sur l'autre et sur la lame formée d'un seul métal ou de deux métaux, suivant le cas, donne naissance aux effets électriques qui produisent le composé que l'on cherche. Les deux tubes sont placés dans un autre contenant un liquide qui est destiné à établir la communication électrique dans l'appareil.

L’argile sert ici à retarder, autant que possible, le mélange des liquides renfermés dans les deux petits tubes, et comme chacun de ces liquides se mêle préalablement avec celui du grand tube, il est facile de constater par l’expérience, que ces différents mélanges ne s’opèrent pas dans le temps qui est nécessaire pour que la formation des composés puisse avoir lieu ; c’est là le point essentiel. L’appareil ainsi disposé, suffit dans un grand nombre de cas, comme on va le voir.

Des sulfures métalliques cristallisés.

On trouve dans la terre treize sulfures métalliques qui sou-