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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/505

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résultats du carbonate de chaux dans un état cristallin et de la houille ; le second a obtenu, par l’action du feu et à l’aide d’un refroidissement très-lent, des silicates ayant seulement la structure cristalline, semblable à ceux que l’on trouve dans la nature, tels que des pyroxènes, des péridots, des grenats, des sulfures et autres ; mais le nombre de ces produits est nécessairement limité, en raison du mode d’action employé, qui ne peut s’appliquer qu’aux substances fusibles ; de plus, dans les fourneaux on trouve, soit sur les parois, soit dans les layetiers, divers produits cristallisés qui ont leurs analogues dans la nature, et qui ont été formés, les uns par sublimation, les autres par fusion. Je citerai entre autres des cristaux que M. Mitscherlitz a rapportés au mica. Quant à la formation des composés organiques, la science est encore moins avancée : la difficulté de recomposer les corps naturels tient aux procédés dont on fait usage ordinairement : en effet, comment opère-t-on des combinaisons ? c’est en faisant réagir les uns sur les autres des corps dissous dans des liquides, ou en employant l’action du calorique et quelquefois celle de l’étincelle électrique, modes d’action trop rapides pour un grand nombre de composés, surtout pour ceux de nature organique, qui, formés des mêmes éléments, ne different souvent entre eux que par de faibles variations, dans les proportions et quelquefois même seulement par leur mode d’agrégation.

En outre, quand on fait réagir deux corps l’un sur l’autre pour déterminer une combinaison, toutes leurs parties constituantes concourent en même temps à l’effet général, et le chimiste n’a pas toujours la possibilité d’empêcher la réaction de l’une d’elles, ce qui doit restreindre le nombre des pro-