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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/638

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MÉMOIRE
sur


La pose des conduites d’eau dans la ville de Paris, tableaux et discussions d’expériences entreprises à ce sujet sur la dilatabilité de la fonte de fer.
Par M. P. S. GIRARD.
Lu à l’Académie royale des Sciences, le 25 janvier 1829.

Lorsque les conduites qui servent à la distribution des eaux dans les différents quartiers d’une ville sont composées de tuyaux de plomb ou de fonte de fer, soudés, ou liés solidement entre eux bout à bout, chacune de ces conduites peut être considérée comme une verge métallique d’une seule pièce, laquelle exposée aux variations successives de la température en subit l’influence et s’allonge ou se racourcit suivant les saisons.

Cette verge métallique ayant ordinairement ses deux extrémités appuyées contre des obstacles inébranlables, on conçoit que les tuyaux qui la composent doivent, par l’effet de leur dilatation ou de leur condensation, s’étendre ou se comprimer entre ces obstacles, mais la tenacité spécifique de ces métaux, et la résistance du sol dans lequel ils sont enfouis et qui les comprime de tous les côtés ne leur permet-