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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/642

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joints, qui peut avoir à millimètres d’épaisseur, est doué d’un certain degré d’élasticité. Mais cette élasticité ne peut altérer en rien l’effet naturel de la dilatation ou de la condensation des tuyaux à cause de la rigidité des boulons très-courts qui compriment ce joint, et qui, proportionnellement à leur longueur, sont susceptibles de s’allonger et de se raccourcir comme les tuyaux qu’ils servent à assembler.

Dans cet état d’une conduite en fonte, et en supposant inébranlables les appuis contre lesquels ses extrémités sont appuyées, il est évident, à cause de la rigidité dont elle est douée dans toute son étendue, qu’elle est exposée aux mêmes chances de rupture auxquelles des variations de température exposeraient une verge métallique de même matière, de même longueur, et qui serait formée d’une seule pièce.

Pour la soustraire à ces chances d’accident, il fallait donc articuler cette verge en certains points de sa longueur, de manière qu’elle pût librement s’allonger ou se raccourcir entre ces articulations.

Ces articulations sont composées de deux tuyaux de mêmes dimensions que tous ceux de la conduite ; mais au lieu d’être liés entre eux par un joint fixe semblable à ceux que nous venons de décrire ils s’emboîtent l’un dans l’autre, au moyen d’un renflement pratiqué dans le premier pour recevoir le bout du second qui est dégarni de sa bride, et qui peut ainsi glisser librement dans l’espèce de manchon qui le reçoit. (Voyez la planche fig. 5.)

Ce tuyau décolleté dépourvu de bride fixe, est garni d’une bride mobile en forme d’anneau qui peut glisser sur sa surface. (fig. 6.)

On a désigné sous le nom de compensateurs chaque sys-