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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 11.djvu/16

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l’exactitude et la perfection de la science ; le second est une application particulière qui suppose la mesure de certaines quantités que le temps seul et l’observation peuvent nous faire connaître. Il en résulte, dit l’auteur, que le plan dont il s’agit doit différer sensiblement de celui que M. Laplace a déterminé, parce que, si les aires dues aux révolutions des satellites, ou même à la rotation des planètes, sont des quantités assez petites pour qu’ou puisse les négliger à l’égard des autres, il n’en est pas de même de l’aire due à la rotation du soleil, qui est une quantité considérable, et qui ne doit être omise dans aucun cas.

En supposant d’abord le soleil homogène, M. Poinsot trouve que l’aire due à la rotation de ce grand corps sur lui-même, vaut plus de 50 fois celle que la terre décrit en même temps par son mouvement de révolution dans son orbite annuelle. Si, comme il est très-vraisemblable, la densité n’est pas uniforme, mais si elle croît de la surface au centre, en raison de la profondeur, l’auteur trouve que l’aire dont il s’agit s’élève encore au deux tiers de la valeur précédente. Et, dans l’hypothèse même où la densité du soleil augmenterait depuis la surface où elle serait nulle, jusqu’au centre où elle serait infinie, comme l’ordonnée d’une hyperbole s’approchant de l’asymptote qui lui est parallèle, cette aire décrite aurait encore la moitié de la valeur qu’on a trouvée dans le cas d’homogénéité. Ainsi, pour cette hypothèse, qui paraît extrême, la résultante des aires, déterminées sans tenir compte de cette quantité, diffère autant de la véritable, que si l’on eût oublié, dans le calcul, au moins 25 globes tels que le nôtre, qui auraient circulé comme la terre à la même distance du soleil, mais dans un plan incliné de 7 à 8 degrés au plan de