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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 11.djvu/343

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Ou le sang épanché s’écoulait librement à l’extérieur ; et alors l’animal n’éprouvait d’autre effet que le simple affaiblissement qui résulte de toute perte de sang.

Ou l’ouverture du crâne se trouvant fermée, soit par un caillot, soit par une croûte de sang desséché, le sang s’épanchait à l’intérieur ; et alors je voyais bientôt survenir tous les effets de la compression du cerveau ; je voyais ces effets subsister tant que la croûte ou le caillot subsistaient ; et, la croûte ou le caillot enlevés, je voyais ces effets disparaître.

7. Ainsi, dans tous ces cas où l’épanchement, retenu par une croûte ou par un caillot, se faisait à l’intérieur, je voyais, au bout d’un certain temps, c’est-à-dire après une certaine quantité de sang épanché et refoulé sur le cerveau, l’animal tomber dans l’assoupissement et la léthargie ; sa tête se pencher, se baisser, s’appuyer à terre ; ses yeux se fermer ; sa respiration devenir bruyante, stertoreuse ; et puis, tout-à-coup, il relevait brusquement la tête, surtout si on le touchait, et il la secouait avec force[1].

8. Dans quelques-uns de ces cas, la croûte ou le caillot se maintenant dans leur position, les effets de la compression ne tardaient pas à s’accroître. À la stupeur se joignait bientôt le trouble des mouvements ; enfin des convulsions violentes agitaient tout le corps ; et l’animal mourait au milieu de ces convulsions.

9. Dans quelques autres cas, au contraire, les secousses

  1. Voyez mes Recherches expérimentales sur les propriétés et les fonctions du système nerveux, Paris, 1824.