Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/147

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plissement ou plutôt de concentration sur la ligne médiane, mais dans un ordre inverse à ce que nous avons remarqué chez les monstres sphénencéphales, qui occasionne ce résultat ; les parties sont à la région supérieure renversées sur le centre de dehors en dedans : de là, chez le crocodile, l’arcade maxillo-tympanique ou ce qui y correspond chez les mammifères, passe d’une situation inférieure tout en dehors et devient le flanc de la tête, quand l’arcade jugo-temporale, étant latérale ailleurs, mais se trouvant ici remontée plus haut, devient à son tour un bord tranchant pour tout le sommet applati du crâne.

Tout dans ces nouveaux arrangements n’est qu’à sa place : par conséquent, toute chose, y étant et respectivement et convenablement bien coordonnée, offre les dispositions les plus simples, dont on prend une très-facile connaissance, si l’on se place sur le théâtre de l’ordonnée générale, je veux dire si l’on donne attention à toutes ces relations, soit qu’on les suivent du centre à la circonférence, soit qu’on les observent des rochers sur les parties temporales.

De la discussion développée dans ce second Mémoire, il suit qu’une principale modification survenue au système cranien des crocodiles est dans l’immédiate dépendance de l’état des rochers soudés ensemble et portés au-dessus du cerveau : tout l’arrière-crâne est disposé en conséquence. Mais dans mon premier Mémoire, j’avais déja fait connaître une autre modification non moins singulière, exerçant tout autant d’influence, mais sur un autre système, sur celui de la respiration. Qu’on veuille bien se rappeler ce que j’ai dit dans mon premier Mémoire du canal nasal ou canal cranio-respiratoire. Or ces deux grandes modifications qui ont pu s’accorder ensemble, et qui, en s’accommodant l’une de l’autre dans les crocodiles, devien-