Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/212

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bitraire des termes, mais puisqu’il embrasse véritablement ce qu’il y a de vif et de fondamental dans les questions. Car nous sommes tous deux partis du même point ; tous deux nous reconnaissons que les pièces crâniennes sont analogiquement les mêmes chez tous les animaux et nous croirions en exprimer les véritables rapports au moyen de notre nomenclature différente ! Il faut l’avouer ; en quelques points nous avons senti, et certes apprécié très-différemment ces rapports.

Dans ces circonstances, j’aimerais à accepter la pensée de mon illustre confrère ; mieux que personne, je comprends ce que doit et peut exercer d’influence l’autorité de son nom ; surtout je voudrais éviter une nouvelle collision. Toutefois ma profonde conviction, par conséquent l’intérêt de ce que je crois être la vérité, et enfin l’entraînement de mon sujet, en décident autrement et me contraignent au contraire à m’expliquer. Je ne puis en effet me dispenser d’employer des termes que je crois logiquement et très-sévèrement déduits de l’analogie ; j’y ai recours comme traduisant avec toute la fidélité et la clarté désirables les rapports découverts. Autrement la spécialité de l’oreille du crocodile, but principal des présentes recherches, serait exposée à n’être point comprise.

Le rupéal du crocodile une fois donné, il devenait facile d’en faire sortir la connaissance des pièces du pourtour. Le principe des connexions devient un guide tellement assuré, que l’on peut en effet comparer le crâne du crocodile di- Țectement au crâne humain. Or, voici ce que dans l’homme, point de départ des recherches analogiques, chacun a pu remarquer en avant sont les grandes ailes, au-dessus le IOI