Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/453

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velles découvertes l’exigent. Cette marche est la plus directe pour arriver à la vérité.

Peut-on admettre que la différence des actions de l’air et de l’eau atmosphérique sur les métaux, secondées par le frottement, suffise pour dégager de l’électricité ? On sait que lorsque le zinc s’oxide, l’électricité négative est repoussée dans son intérieur et dans celle des métaux avec lesquels il est en contact, tandis que l’électricité positive se répand sur sa surface. Cela posé, quand la limaille de zinc tombe sur le platine, l’or ou un corps peu oxidable, elle doit leur céder l’électricité négative, due à son oxidation, et porter l’électricité contraire à la capsule destinée à la recevoir. L’expérience confirme ce résultat ; mais pourquoi n’en est-il pas de même aussi à l’égard du peroxide de manganèse, qui n’éprouve, comme l’or et le platine, aucune altération à l’air ? De plus, la limaille de zinc est négative par rapport au zinc, au fer, au bismuth et à l’antimoine ; il faudrait donc qu’elle fût moins attaquée par l’air et l’eau que ne le sont ces trois métaux en lames, ce qui et difficile à admettre ; car un corps, dans un grand état de division, est toujours plus facilement attaqué par les agents chimiques que lorsqu’il est en masse.

Le peroxide de manganèse réduit en parties très-fines est négatif par rapport à tous les métaux et aux substances conductrices de l’électricité ; comment cette propriété pourrait-elle être attribuée à une oxidation, puisque ce corps n’éprouve aucune altération connue à l’air, à la température ordinaire, comme l’or et le platine ? On ne peut donc faire intervenir ici l’action d’agents extérieurs.

Voici un. exemple qui tend à prouver que le phénomène