groupes font connaître aussi que la chaleur exalte le pouvoir négatif du zinc et du peroxide de manganèse. La tendance de la limaille de zinc pour devenir négative par l’action de la chaleur est donc telle que lorsqu’elle est positive ; elle perd peu à peu cette faculté, devient nulle, puis négative. Nous pouvons conclure de là que la chaleur agit ici comme la division dans les limailles, c’est-à-dire qu’elle augmente la tendance négative des corps comme le font les limailles que l’on divise de plus en plus ; nous voyons encore là la preuve de l’assertion dont j’ai eu l’occasion plusieurs fois de montrer l’exactitude, savoir que les causes d’où dépend le dégagement de l’électricité, sont essentiellement liées à celles qui constituent la force d’agrégation. S’il était possible de saisir un atome de métal quelconque et qu’on le laissât tomber sur une lame de même métal, il serait éminemment négatif en même temps qu’il s’échaufferait le plus. Les faits nous manquent pour pousser plus loin les conséquences.
Tous les phénomènes produits dans le frottement des limailles sur les lames ne doivent donc pas être attribués à la chaleur dégagée pendant le frottement ; la chaleur, ainsi que le fluide électrique qui l’accompagne, n’est qu’une conséquence de l’ébranlement des molécules, comme on l’a vu aussi dans le frottement des lames de métal. La troisième cause à laquelle on pourrait rapporter le phénomène est l’altération qu’éprouvent quelquefois les poussières métalliques pendant leur frottement sur les lames de métal ; altération qui serait la même que celle produite dans le frottement de deux lames ; or, quelle est sa nature ? ce ne peut être qu’une oxidation, une réduction ou une combinaison dépendante de la nature
