Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/57

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soudes[1], des diverses daphnés[2], de plusieurs solanums[3], de l’ipécacuhana[4], sont des modèles de patience et de sagacité ; et cependant les alcalis d’espèces singulières qui forment les principes actifs d’un grand nombre de ces médicaments la morphine découverte par M. Sertüner, la quinine, plus importante encore, due à MM. Pelletier et Caventou, et d’autres encore ont échappé à sa laborieuse investigation : tant il est vrai que l’assiduité la plus entière, la plus grande sagacité, ne suffisent pas toujours pour arriver à la vérité si le hasard ne la seconde !

Mais c’est surtout dans le règne minéral que les travaux de M. Vauquelin ont donné les résultats les plus importants pour la science. Il travaillait, sur l’invitation du conseil des mines, et avec le secours d’habiles élèves que cette administration lui avait donnés, à l’analyse chimique des minéraux, en même temps que M. Haüy s’occupait de leur structure cristalline et de leurs autres propriétés physiques, pour le grand traité de Minéralogie que le même conseil lui avait demande. Dans cette occasion M. Vauquelin s’associa presque à M. Haüy comme auparavant à M. Fourcroy, et son nom paraît aussi souvent dans les pages de ce livre immortel que ceux des Klaproth, des Bergmann, et des autres analystes. les plus renommés.

  1. Ann. de Chim., t. XVIII, p. 65. Ann. du Mus., t. XIII, p. 7.
  2. Ann. du Mus., t. XIX, p. 177. Ann. de Chim., t. LXXXIV, p. 172. Journal de Pharm., t. X, p. 419.
  3. Mém. du Mus., t. XII, p. 198.
  4. Ann. de Chim. et de Phys., t. XXXVIII, p. 155. Journ. de Pharm., t. XIV, p. 304.