Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 13.djvu/19

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des principaux faits physiques[1] : elle reparut dans un meilleur ordre dans les Mémoires de physique et d’histoire naturelle[2] qu’il s’était empressé de lire à l’Institut dès la première année de sa formation, et qu’il rassembla en un volume en 1797. « La matière (selon lui) n’est point homogène ; il existe des principes simples essentiellement différents entre-eux ; la connexion de ces principes dans les composés varie en intensité ; ils s’y masquent mutuellement, et plus ou moins, selon que chacun d’eux est plus ou moins dominant ; aucun composé n’a jamais son principe dans un état naturel, ils y sont tous plus ou moins dans un état de gêne et de modification : or, comme il répugnerait à la raison qu’une substance tendît à s’éloigner de son état naturel, on doit conclure que ce n’est point la

  1. Recherches sur les causes des principaux faits physiques, et particulièrement sur celles de la combustion, de l’élévation de l’eau dans l’état de vapeur ; de la chaleur produite par le frottement des corps solides entre eux, de la chaleur qui se rend sensible dans les décompositions subites, dans les effervescences et dans le corps de beaucoup d’animaux pendant la durée de leur vie ; de la causticité, de la saveur et de l’odeur de certains composés ; de la couleur des corps, de l’origine des composés et de tous les minéraux ; enfin, de l’entretien de la vie des êtres organiques, de leur accroissement, de leur état de vigueur, de leur dépérissement, et de leur mort. Paris, 1794, 2 vol. in-8o.
  2. Mémoires de physique et d’histoire naturelle, établis sur des bases de raisonnement indépendantes de toute théorie, avec l’exposition de nouvelles considérations sur la cause générale des dissolutions, sur la matière du feu, sur la couleur des corps, sur la formation des composés, sur l’origine des minéraux, et sur l’organisation des corps vivants. Paris, 1797, 1 vol. in-8o.