Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/101

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la conception que ces phénomènes s’accomplissent. Cependant l’embryon continue de se développer, il subit divers changements de position qui sont décrits avec soin par M. Coste. En contact d’un côté avec la vessie ovo-urinaire qu’il presse par son développement, et comprimé de l’autre côté par l’enveloppe vitelline, le fœtus déprime sa vessie ovo-urinaire qui est remplie par un liquide aqueux, et il se loge dans une dépression qu’il y forme ; bientôt cette dépression augmente de profondeur, le fœtus entouré de son amnios s’y enfonce de plus en plus, et finalement, les bords de cette dépression finissent par se réunir, comme une bourse qui se ferme, et la nouvelle cavité qui contient le fœtus se trouve close. Alors ce dernier se trouve recouvert par une double enveloppe vasculaire formée par la plicature de la vessie ovo-urinaire, exactement comme cela a lieu chez le poulet. L’un de nous a décrit, il y a plus de vingt ans, cet enveloppement qui, sous ce point de vue, établit une similitude exacte entre le fœtus des mammifères et celui des oiseaux.

Le vingt-neuvième jour après la conception, M. Coste a vu une membrane non vasculaire détachée de la face interne de la vessie ovo-urinaire avec laquelle elle était auparavant confondue. Cette membrane, qui forme une poche à part contenue dans la vessie ovo-urinaire, contient immédiatement l’urine du fœtus. On ne l’a encore observée ainsi isolée que chez les ruminants. C’est elle seule que Galien a nommée Allantoïde, et elle seule a conservé ce nom chez le fœtus des ruminants. C’est ce qui a décidé l’un de nous à la distinguer de la poche vasculaire qui la contient, en donnant à cette dernière le nom de vessie ovo-urinaire que M. Coste a adopté.