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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/113

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S’Gravesend, etc., ni en général aux premiers instants de la pénétration des corps sphériques dans les milieux cohérents, puisque alors la résistance totale varie, avec l’amplitude de l’impression, depuis zéro jusqu’à la plus grande valeur qu’elle acquiert au moment où le projectile se trouve enfoncé, dans le milieu, de tout son demi-diamètre. Les auteurs qui ont admis postérieurement ces mêmes théories n’ont donc été autorisés à le faire que dans les seuls cas où cette première partie de l’impression était négligeable par rapport à l’impression entière. Or les faits relatifs aux volumes des petits enfoncements indiquent, non pas que la résistance totale est la même à tous les instants, mais bien qu’elle est égale au produit d’une constante relative à la résistance sur l’unité de surface, par l’amplitude variable de l’impression, ou, ce qui est plus général et plus exact, par la projection de la surface antérieure de contact du mobile sur un plan perpendiculaire à la direction du mouvement ; ce qui, étant admis comme une donnée de l’expérience, conduit, par les méthodes et les principes connus, aux formules qui permettent de calculer toutes les circonstance du mouvement à compter des premiers instants de la pénétration, et notamment la durée entière des petites impressions.

Les résultats fort simples qui se déduisent de cette considération, sont analogues à ceux que D. Juan, savant espagnol, a exposés dans son Examen maritime, publié en 1771, et dont la traduction en français, par l’Évêque, a paru en 1783 ; mais il n’en est pas moins vrai de dire que la théorie de la percussion donnée par cet auteur repose sur des notions fort obscures relatives à la dureté des corps, et qui ne sauraient généralement être admises en principe, quoiqu’elles cadrent avec les faits connus dans des circonstances tout à fait parti-