Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/124

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

résultats sont consignés dans treize tableaux numériques, la plupart fort étendus, et qui embrassent, comme on l’a dit, tous les calibres et les vitesses de projectiles en usage dans l’artillerie, ainsi que les roches calcaires, les maçonneries en moellons, les bois et les terres de natures et de consistances très-variées. Ces tableaux offrent, dans différentes colonnes, les poids des boulets et des charges de poudre employées, les vitesses au but, et, suivant les cas, les volumes, les profondeurs de pénétration totales, la résistance de quelques milieux sur l’unité de surface, enfin les rapports de ces volumes et de ces profondeurs aux forces vives des boulets et aux enfoncements déduits des formules anciennes, ou de celles qui ont été proposées par les auteurs.

On ne saurait douter, d’après le principe général de mécanique cité au commencement de ce rapport, que la force vive des projectiles ne soit exactement représentée par la somme des effets destructeurs, c’est-à-dire des effets d’impression ou de compression qu’ils éprouvent et font éprouver directement au milieu pénétré ; et comme, dans cette somme, les effets relatifs à la rupture et à la déformation du boulet, ne peuvent entrer que pour la plus faible part, on conçoit que ceux qui appartiennent proprement au milieu, doivent aussi, en général, être proportionnels à la force vive dont il s’agit.

L’expérience est venue confirmer ce principe dans deux épreuves, sur le tir en brèche, entreprises la même année, par la commission dont MM. Piobert et Morin étaient les rapporteurs ; mais, quoique le travail que nous analysons ne contienne rien de spécialement relatif à cet objet, nous croyons pouvoir, sans outre-passer notre mandat en indiquer, à l’Académie, le résultat le plus remarquable et dont elle ap-