Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/131

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pièces de 8, de 16 et de 24, les mêmes qui avaient servi précédemment et qui furent ici tirées à la distance de 20m, sous des charges de poudre comprises entre la moitié et le 128e du poids des boulets qui étaient tous pleins. Les massifs contre lesquels ceux-ci venaient frapper étaient formés 1° d’un bloc de plomb à peu près cubique, pesant 3000k, et de 60 à 60c de côté ; 2° de différents blocs de fonte ayant de 12 à 36c d’épaisseur, de 36 à 100c de largeur, sur 100 à 260c de longueur, et pesant de 1000 à 2000 kilogr. Nous rapportons ces dimensions parce qu’elles ont une influence très-grande sur les effets de la percussion et l’intensité absolue de la résistance, qui, ainsi qu’on l’a déjà fait observer, doit être moindre pour des milieux limités que pour des milieux indéfinis, à cause de la facilité qu’ont les molécules à se déplacer et à changer la forme extérieure des massifs. Néanmoins il convient de dire que ces blocs se trouvaient solidement appuyés de tous côtés, sauf sur celui où s’effectuait le tir, contre des pièces de bois et des masses de terre bien damées ou arc-boutées.

En outre de ces expériences spéciales, la commission d’artillerie dirigée par MM. Piobert et Morin a aussi eu l’occasion d’étudier divers effets de percussion produits par la rencontre mutuelle des boulets dans l’intérieur des massifs de terre contre lesquels on avait tiré précédemment, ou dans d’anciens exercices à feu du polygone de Metz. Toutes les circonstances de ces phénomènes remarquables et de ceux qu’ont offerts, en général, la rupture et la pénétration des boulets et des massifs métalliques, ont été indiquées avec beaucoup de précision, de clarté et détails, dans le Mémoire que nous analysons ; mais les bornes de ce rapport ne nous