vers l’acide lorsqu’il est séparé de l’eau par une lame d’argile cuite. J’ai autrefois noté ce fait[1], qu’un peu d’acide sulfurique ou hydrosulfurique ajouté à de l’eau gommée, fait que le courant d’endosmose cesse de se porter de l’eau vers l’eau gommée, en sorte que ce dernier liquide, au lieu de monter dans le tube de l’endosmomètre, s’abaisse graduellement dans ce tube. J’avais attribué généralement ce phénomène à l’abolition de l’endosmose ; mais il est évident qu’il est dû, dans certains cas, à la direction du courant d’endosmose de l’acide vers l’eau. Ainsi, relativement à l’eau gommée acidifiée dont je viens de parler, placée au-dessus de l’eau dont elle était séparée par une membrane animale, elle s’abaissait dans le tube de l’endosmomètre, et s’écoulait vers l’eau sous-jacente, soit par abolition de l’endosmose, soit par le fait de l’existence de l’endosmose vers l’eau. L’expérience seule peut déterminer quelle est celle de ces deux causes qui fait descendre le liquide acide vers l’eau. Tous les acides, en les employant à la densité qui leur fait opérer l’endosmose vers l’eau, et en quantité suffisante, peuvent, par leur adjonction, vaincre la disposition que possédera un liquide quelconque à opérer l’endosmose opposée ; voici un exemple de ce phénomène. Le pouvoir d’endosmose de l’eau sucrée est des plus considérables, ainsi que je l’ai démontré ailleurs. L’eau qui tient en solution un 16e seulement de son poids de sucre, produit une endosmose rapide dirigée de l’eau vers l’eau sucrée. Or, j’ai expérimenté qu’en ajoutant à cette eau sucrée une quantité d’acide oxalique égale en
- ↑ Nouvelles recherches sur l’endosmose et l’exosmose, etc., pag. 8.