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ou quaternaires, qui sont plus ou moins altérables sous les influences réunies de l’eau, de la chaleur et de l’oxygène atmosphérique, il en résulte une quatrième cause de difficultés pour expliquer les phénomènes de l’art de la teinture, si l’on a négligé d’apprécier l’influence que les agents que nous venons de nommer peuvent exercer sur une opération dont on veut étudier la théorie.

En résumé, les recherches qui ont pour objet de donner des bases scientifiques à la teinture présentent donc des difficultés qu’on peut rapporter à quatre causes principales :

1° À la petite quantité des matières qui se fixent aux étoffes dans les procédés de teinture.

2° À la faible affinité des étoffes pour les matières auxquelles elles s’unissent.

3° À ce que toutes les matières tinctoriales complexes d’origine organique dont on fait usage dans les ateliers ne sont pas encore complètement connues dans leur composition immédiate.

4° À ce que beaucoup des principes immédiats de ces matières sont altérables dans les opérations du teinturier.

Les efforts que j’ai tentés pour triompher de ces difficultés m’ont conduit à classer les matériaux qui composent la seconde partie de mon cours de chimie appliquée à la teinture, dans un ordre tel, que, passant des choses les plus simples aux choses les plus compliquées, la solution des difficultés qui se présentent en premier lieu facilite toujours celle des difficultés plus complexes qui viennent ensuite. C’est ce que je vais essayer de faire concevoir en exposant le plus brièvement possible cette classification, qu’il me paraît d’ailleurs nécessaire de présenter à l’Académie, pour qu’elle puisse juger