Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/448

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Voici quelques résultats :

La laine, la soie, absorbent proportionnellement plus d’acide sulfurique que d’eau, lorsqu’elles sont en contact avec une solution aqueuse contenant 1/10e d’acide.

Le coton présente le résultat inverse.

Mais en les reproduisant ici, j’avoue que je n’ai pas en eux une confiance extrême ; car je ne les ai pas contrôlés suffisamment sous le rapport d’une difficulté que je vais faire connaître. C’est que les étoffes ne sont point aussi insolubles qu’on le croit généralement dans des réactifs même faibles. Dès lors, si la méthode est d’une exécution très-facile, lorsque le corps solide mis en contact avec la dissolution est absolument insoluble, il n’en est plus de même dans le cas contraire : il faut donc alors tenir compte de la matière que la liqueur a pu enlever au corps solide.

Plusieurs observations m’ont conduit à penser que la laine, la soie, et même le ligneux, pourraient bien être d’une nature plus complexe qu’on ne le croit généralement.

Quoi qu’il en soit, la méthode dont je viens de parler, étant applicable à des cas qui peuvent se présenter dans des recherches de physiologie et de toxicologie, j’ai cru devoir lui donner plus de publicité qu’elle n’en a eu jusqu’ici, quoique cependant je l’aie fait connaître avant 1830 à plusieurs personnes, et qu’elle soit mentionnée dans une thèse soutenue à l’École de médecine, par M. Blanc, le 16 août 1832.

Les réactions des bases salifiables et des sels susceptibles de colorer les étoffes, présentant les cas les plus simples de la teinture, sont aussi ceux qu’on étudie les premiers. Un exemple frappant de ces actions est celui-ci : du peroxyde de fer hydraté mis dans de l’eau avec la laine, la soie et le coton, à