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MÉMOIRE

La capacité de saturation se retrouve encore dans cette circonstance.

Enfin, dans les sulfo-vinates, que l’on peut considérer à volonté comme formés d’acide hypo-sulfurique, d’huile douce du vin et d’une base, ou bien d’acide sulfurique, d’hydrogène bi-carboné et d’une base, on trouve dans cette dernière hypothèse qu’un atome d’acide sulfurique est exactement saturé par 4 volumes d’hydrogène bi-carboné, comme il le serait par 4 volumes d’ammoniaque. La capacité de saturation se reproduit encore ici d’une manière également précise.

En continuant la comparaison du gaz hydrogène bi-carboné avec l’ammoniaque, nous voyons que cette dernière base, en se combinant avec les hydracides, donne toujours des sels anhydres, tandis qu’avec les oxacides elle fournit des sels toujours pourvus d’eau de cristallisation, dont il est très-difficile de les priver sans leur faire éprouver un commencement de décomposition.

Nous retrouverons les mêmes caractères aux combinaisons de l’hydrogène bi-carboné avec les acides. Les hydracides forment tous des éthers anhydres, c’est-à-dire, des composés d’acide pur et d’hydrogène bi-carboné. Tels sont jusqu’à présent les éthers hydrochlorique, hydriodique.

Les acides oxygénés forment, au contraire, des éthers hydratés, c’est-à-dire, des combinaisons d’hydrogène bi-carboné, d’acide et d’eau.

Ce dernier point de vue embrasse, comme on voit, des composés en apparence très-dissemblables. Malheureusement, on n’a guère de moyens aujourd’hui d’en déterminer directement la valeur. Le gaz hydrogène bi-carboné, n’étant pas