Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/546

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
492
MÉMOIRE


On voit dans ce tableau que tous les composés qui s’y trouvent, sauf les hydrates, correspondent exactement entre eux. Partout les mêmes quantités d’acide, de base et d’eau.

L’ammoniaque liquide renferme, au contraire, deux fois plus d’eau que l’alcool ; ce qui permet de penser qu’on pourrait découvrir quelque propriété dans l’alcool étendu d’eau, propre à fixer une limite correspondante à l’ammoniaque liquide.

Il serait bien à souhaiter, puisque l’occasion s’en présente, que les chimistes reconnussent les noms systématiques que nous avons hasardés pour les éthers. Ce serait un grand pas de fait pour l’avancement de la chimie organique. Ces noms ont, il est vrai, l’inconvénient d’être un peu plus longs que les anciens, mais ils le rachètent en ce qu’ils offrent une image fidèle et nette des combinaisons auxquelles ils s’appliquent. Toutes les personnes qui ont étudié la chimie organique ont dû s’apercevoir que ce qui rend cette étude embarrassée et pénible, c’est l’absence de connexion entre la composition et les noms, ce qui empêche toujours de suivre la filiation d’une série de phénomènes avec facilité.

Les chimistes se rappelleront que M. Faraday est parvenu à unir directement le gaz hydrogène bi-carboné et l’acide sulfurique concentré ; ils se rappelleront aussi que le même chimiste a le premier émis l’opinion que ce gaz ou ses analogues saturaient l’acide sulfurique ; mais il est juste d’ajouter que cette hypothèse rendait moins bien raison des faits observés et des analyses de M. Faraday lui-même, que celle de M. Gay-Lussac : tellement qu’aujourd’hui nous regardons encore les résultats de ces analyses comme la plus grave objection qu’on puisse élever contre nos idées ; c’est-à-dire