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§ 3.
Des pétales.

Je ne retiendrai pas sur le calice, qui ne présente rien de particulier du moins pour le but que je me propose[1]. Les pétales, plus remarquables, offrent dans leur moitié supérieure deux parties distinctes : celle obtuse et concave qui se porte en avant, et l’appendice dorsal. Mais en général lorsqu’une partie se détache latéralement de quelque organe appartenant au système[2] appendiculaire de la fleur, je crois que l’on peut soupçonner qu’il y a soudure depuis l’axe jusqu’au point où les deux parties deviennent libres et distinctes. Guidé par cette espèce de loi, je cherche à découvrir l’origine de l’appendice, et, à un jour favorable, je vois qu’il se prolonge jusque sur la base du pétale en un onglet linéaire intimement soudé avec ce dernier, qui est beaucoup plus large que lui. On sent que, quand deux organes sont soudés, leurs limites ne sauraient se distinguer, comme lorsqu’il n’existe qu’une simple application ; mais, s’il y a de l’obscurité pour les limites de l’onglet de l’appendice dorsal du Reseda Phyteuma, dans, une autre espèce, le Reseda lutea, on reconnaît

  1. Je ferai cependant observer que le support central, incliné sur le calice, contracte, dans plus d’une espèce, adhérence avec la partie inférieure de cette enveloppe. Dans le genre Ochradenus (Delile), où la corolle manque, le calice est même en partie soudé avec le nectaire.
  2. Cette distinction excellente des systèmes appendiculaire et axile a été faite par M. Turpin dans son Essai d’une iconographie.