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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/593

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DE CHIMIE ORGANIQUE.


Mais, comme le chloroforme, lui-même peut donner naissance à un chlorure métallique et à un formiate, en présence d’une solution alcaline bouillante, on conçoit qu’une portion de ce corps sera décomposée, précisément de cette manière, et d’autant plus, qu’elle se trouve exposée à l’état naissant, à l’action de la base ; de là, une nouvelle quantité de formiate et une certaine quantité de chlorure.

J’aurais certainement soumis ma formule à cette épreuve, si une expérience de M. Liebig ne m’avait donné le moyen de m’en dispenser. Il a vu que dans les produits de la décomposition du chloral par l’eau de baryte, pour un atome de chlorure de barium formé, il y avait production de 2,1 atomes de formiate de baryte. Je trouve par ma formule qu’il a dû s’en produire 2,2, ce qui s’accorde mieux avec l’expérience que le calcul établi par M. Liebig lui-même, car il admet qu’il a dû s’en faire 2,5.


Chloral hydraté.

J’ai dit plus haut que le chloral se dissout dans l’eau avec dégagement de chaleur, et que la dissolution exposée au vide sec s’y concrète en une masse blanche cristallisée. On obtient le même résultat par une évaporation spontanée à l’air ; le chloral cristallise alors plus régulièrement et affecte la forme rhomboïdale. Il ne faut pas laisser ce produit à l’air trop longtemps, car il s’y volatilise à la manière du camphre commun.

L’analyse du chloral hydraté m’a paru facile et digne d’attention, comme moyen de vérification pour les formules précédentes. Celui que j’ai analysé avait toujours été desséché

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