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RECHERCHES

sur

LA NATURE DE L’ÉTHAL.

Par MM. J. DUMAS et E. PÉLIGOT.

Lu à l’Académie des sciences, le 25 avril 1836.




Les expériences bien connues de M. Chevreul sur le blanc de baleine et sur les produits de sa saponification ont fait voir qu’il se sépare, pendant que celle-ci s’effectue, un corps de nature neutre qu’il a désigné sous le nom d’Éthal. La composition de ce corps est telle qu’on peut le représenter par de l’hydrogène bicarboné et de l’eau, comme l’éther et l’alcool, ce que M. Chevreul a voulu rappeler en lui imposant le nom d’Éthal, qui est formé des premières syllabes réunies des noms de ces deux derniers corps.

En examinant les circonstances de la production de l’Éthal, et en admettant qu’elle ait lieu comme celle de l’alcool, qui se régénère quand on décompose un éther par les alcalis, on est conduit à soupçonner l’existence d’un carbure d’hydrogène isomérique avec l’hydrogène bicarboné et le méthylène, mais tout différent de ces deux corps, par le mode de condensation de ses éléments.

T. XV.
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