Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/87

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

illustre naturaliste ne reconnut point que le fœtus des ruminants est enveloppé, comme celui des oiseaux par la vessie ovo-urinaire qui est très-distincte de son allantoïde ; ce fut sans doute la confusion de ces deux objets différents auxquels le même nom d’allantoïde était appliqué, qui fit qu’il

    égard pourrait peut-être m’être contestée, je crois devoir reproduire ici la lettre dans laquée cet illustre naturaliste reconnaît franchement mes droits à la découverte de la concordance qui existe entre la structure de l’œuf des oiseaux et celle de l’œuf des mammifères. Cette lettre, probablement très-ignorée fut adressée par M. Cuvier à M. Montègre, rédacteur de la Gazette de santé ; elle a été publiée dans le n° du 11 février 1816 de cette Gazette. La voici :
    « Monsieur, j’ai fait un rapport à l’Institut sur la structure des œufs, telle que la développaient les observations contenues dans un mémoire présenté à la première classe par M. Dutrohet, et j’ai fait suivre ce rapport d’un mémoire sur les œufs des quadrupèdes en particulier d’après mes propres observations. Vous avez bien voulu rendre compte de ces deux écrits dans votre feuille, et j’en suis bien reconnaissant ; mais vous avez oublié de faire remarquer ce que je disais expressément dans le second, qu’il n’était qu’une suite et un développement de ce que M. Dutrochet avait dit sur l’œuf de la brebis. Comme il pourrait résumer de cette omission, que l’on m’attribuerait des observations qui appartiennent à ce savant distingué, je vous prie de vouloir bien rétablir les faits. M. Dutrochet a constaté dans ce qu’il a dit de l’œuf de la brebis, les détails d’analogie que je n’ai fait que suivre dans l’œuf des autres quadrupèdes.
    « Je vous prie d’agréer la haute considération avec laquelle j’ai l’honneur d’être, etc.,

    « G. Cuvier, secrétaire perpétuel. »

    Le 30 janvier 1816.

    (Note ajoutée au rapport depuis sa lecture à l’Académie,
    par M.
    Dutrochet.)