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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/98

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la même structure et les mêmes rapports anatomiques. Cette poche ayant, chez le poulet, des dimensions très-considérables, c’est là qu’il faut porter son étude directe, afin de conclure ensuite par analogie pour ce qui concerne la vésicule ombilicale des mammifères. Or, chez le poulet, il est de la plus complète évidence que la vessie ovo-urinaire n’est point une extension, ou cul-de-sac de la poche intestinale du vitellus. D’ailleurs cette dernière, qui constitue ce que l’on nomme la membrane blastodermique n’est point une simple membrane, comme M. Coste paraît le croire ; c’est une poche intestinale qui possède en dedans une membrane muqueuse et en dehors une membrane péritonéale, laquelle se continue avec le péritoine qui revêt l’intestin : enfin, il y a en dehors de cette poche intestinale un sac péritonéal herniaire qui se continue avec le péritoine qui revêt intérieurement les parois abdominales du fœtus. Ce sont toutes ces membranes confondues dans l’origine, mais qui se distinguent les unes des autres chez le poulet par l’effet du développement, qui constituent la membrane d’abord simple en apparence qu’on a nommée blastodermique, laquelle forme la poche intestinale du vitellus chez le poulet, et son analogue, la vésicule ombilicale, chez le fœtus des mammifères. Or, si la vessie ovo-urinaire était une extension de cette poche intestinale ou de cette vésicule ombilicale, elle posséderait comme elle une tunique péritonéale immédiate et un sac péritonéal herniaire. Or, tout anatomiste sait que la vessie urinaire n’est point enveloppée par le péritoine : la vessie ovo-urinaire, qui en est une extension, n’est donc point non plus enveloppée par cette membrane qui revêt la poche intestinale du vitellus du poulet, et qui revêt par conséquent aussi la vésicule ombilicale