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DE M. DE JUSSIEU. XXV

tenir aux seuls caractères invariables, les lobes de l’embryon eX. insertion des étamines. Cependant, à mesure que le nombre des espèces s’est accru de plus en plus, on a fini par trouver qu’il n’est pas jusqu’à ce dernier caractère, pris de l’insertion des étamines, qui ne puisse varier, et qui ne doive par conséquent être exclu des caractères classiques.

Tout est venu confirmer, au contraire, la grande division fondée sur les lobes de l’embryon. M. Desfontaines, par une des plus belles découvertes de l’anatomie végétale, a fait voii’ que les rapports tirés des organes de la végétation répondent partout, dans cette division, aux rapports tirés des organes de la fructification. On peut même dire que cette éclatante confirmation, puisée dans la structure des tiges, place les trois premiers groupes du règne végétal dans un rang particulier, et que ne marque pas assez le nom coinmiui de classe, également imposé par M. de Jussieu à ces trois premiers groupes et aux groupes suivants. On peut les comparer aux quatre embranchements du règne animal établis par M. Cuvier, et sous lesquels viennent se ranger, à une certaine distance, les classes proprement dites, et peut-être conviendrait il de les désigner de même, dans les deux règnes, par une dénomination propre et déterminée.

Comment donc remplir l’intervalle qui sépare ces trois premiers groupes du règne végétal, des &ïm^es familles, sans admettre, entre ces groupes et ces familles, rien d’artificiel, d’arbitraire.^ Ici encore M. de Jussieu a le mérite d’avoir tracé la voie par l’association, plus d’une fois indiquée dans son ouvrage, de plusieurs familles entre elles ; et c’est ce que 31. Robert Brown a admirablement vu. ccLe problème actuel, ditii, est de combiner les familles en groupes plus considéra-T. XVI [. Hist. 1838. D