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OBSERVATIONS


SUR


LES ASCIDIES COMPOSÉES


DES COTES DE LA MANCHE.


Par M. Milne EDWARDS.


Lues à l’Académie des sciences, le 11 novembre 1839.

Rien n’est plus commun, sur les rochers et sur les fucus de nos côtes, que des corps semi-gélatineux, dont les couleurs sont souvent des plus brillantes et dont la masse renferme une multitude d’animalcules, tantôt épars, tantôt groupés de façon à représenter, avec élégance, des lignes onduleuses, des anneaux ou des étoiles à plusieurs rayons. On en trouve aussi dans presque toutes les mers ; et cependant jusqu’en ces dernières années les naturalistes avaient presque entièrement négligé l’étude de ces productions si variées et si bizarres ; ils n’en mentionnaient que six ou sept espèces, et les confondaient avec les Alcyons et Ies Polypes. On peut même dire que l’histoire de ces animaux agrégés restait tout entière à