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tivement ébranlée d’une manière quelconque. J’aurais pu en déduire immédiatement les lois de cette propagation ; mais je me suis contenté alors d’annoncer que je le ferais incessamment ; et c’est dans mon Mémoire sur la propagation du mouvement dans les milieux élastiques, lu à l’Académie en 1830[1] que j’ai développé les lois dont il s’agit.

J’ai considéré, dans ce Mémoire, la propagation du mouvement dans un fluide, en conservant à la question toute sa généralité, c’est-à-dire, en ne faisant point usage de l’hypothèse restrictive que l’on admet communément dans ce genre de problèmes, et qui peut cependant ne pas avoir lieu. Les lois de cette propagation auxquelles on parvient ne diffèrent point au reste essentiellement de celles que j’avais trouvées, quelques années auparavant, en m’appuyant sur cette hypothèse, mais en considérant, ce qu’on n’avait pas encore essayé jusque-là, le cas général où les molécules sont animées de vitesses diverses, dans les différentes directions autour de l’ébranlement primitif et à égales distances de cette petite portion du fluide. Quant à la propagation du mouvement dans un corps solide, j’ai reconnu qu’il s’y produit deux ondes sphériques autour du lieu du premier ébranlement, et qu’elles se propagent l’une et l’autre avec des vitesses constantes, dont le rapport est celui de la racine carrée de trois à l’unité, dans le cas où le corps est placé dans le vide, ou n’est soumis à aucune pression extérieure. Lorsque ces ondes sont parvenues à une distance de l’ébranlement primitif, assez grande par rapport à ses dimensions, les vitesses pro-

  1. Mémoires de l'Académie, tome X